Et bien! C’est fou comme les choses s’accélèrent, n’est-ce pas? Rendez-vous compte, il y a quelques semaines nous complétions la filmographie d’Annie de façon (très) significative en visionnant le rarissime Un giorno alla fine d’ottobre, de Paolo Spinola; et voilà-t-y-pas qu'il y a deux jours à peine, le camarade Gentry Austin - Annibelliste acharné et fin connaisseur des choses d’importance de ce bas monde - nous signale l’apparition de l'introuvable Moltodipiù sur la toile! Comme ça, sans prévenir: poum! Moltodipiù.
Alors, avant toute autre chose, nous tenons à remercier notre ami du Minnesota pour sa vigilance et son dévouement à la cause qui nous concerne, et nous vous invitons à aller visiter son site mimsyfarmerfanclub.com; c'est remarquable et vous y trouverez plein d'anecdotes et de précieuses informations sur Annie et ses films.
Mais revenons à nos moutons. Présenté à sa sortie par le quotidien L'Unità comme La dolce vita des années 80, Moltodipiù est une longue déambulation naturaliste dans une Rome faite, pour l'essentiel de ce qu'on en voit, de soirées arrosées et de petits matins blêmes, avec une troupe d'acteurs dont on ne sait plus trop, au fur et à mesure de l'histoire, si elle suit le scénario ou si elle part en roue libre, agissant selon ses envies, au grès de sa fantaisie. Il y a évidemment un peu des deux, et c'est ce qui fait de Moltodipiù un objet de cinéma fascinant et, de notre avis, une grande réussite.
L'autre point fort du film de Lenzi, c'est son casting absolument parfait. Le plaisir de voir déambuler Annie est réel, aussi Al Cliver qui semble vivre un lendemain de cuite sans fin, et Jeff Blynn en playboy sujet aux hallucinations; sans oublier Michele Starck qui se tape la part du lion à chaque apparition, notamment lors d'une scène irrésistible avec un Victor Cavallo au bout du rouleau. Nous apprécions aussi que chaque protagoniste ait son moment, sa scène. Pas de "vedettes" ici, juste un patchwork d'individus faisant partie d'un ensemble, in fine, extrêmement cohérent. Et puis cette musique mes aïeux, cette musique !
Enfin, il est à noter que la qualité de la copie mise en ligne est tout à fait remarquable. Loin des bootlegs usés, dont nous n'avons que trop l'habitude (Le film n'a jamais été exploité en format VHS, ni aucun autre d'ailleurs !), nous avons ici affaire à la crème de la crème, à la cerise sur le gâteau, bref! à un vrai et unique moment de bonheur...
Bon visionnage.
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